De Leonardo Padura Fuentes
Le récit débute par l’aveu de l’assassinat de Léon Trotsky, par le piolet lui défonçant le crâne et son long cri qui figea d’effroi son assassin Jacques Mornard, en fait Ramon Mercader.
Entre réalité et fiction (mais il est difficile de délier le vrai de l’imaginaire) Leonardo Padura, auteur cubain vivant et écrivant toujours à Cuba, va nous conduire dans des histoires mêlées. De la Révolution espagnole aux exils de Léon Trotsky, des plongées dans le Cuba contemporain aux amours du « Vieux »… par un fil conducteur, l’affection portée aux chiens par bien des protagonistes de cet ouvrage, de la victime au meurtrier.
Ce roman est aussi un livre historico-politique qui traite de la bureaucratie stalinienne, de la révolution trahie, de l’histoire du xxe siècle. Remarquable aussi, le contexte de son écriture par un auteur cubain ayant déjà écrit de nombreux romans noirs dont les principaux personnages sont Cuba et le policier « borderline » Mario Conde.
Avec ce livre, Padura va politiquement et artistiquement au-delà de ses premiers ouvrages (qu’il faut lire aussi).
Un ouvrage à lire et relire sans modération.
Thomas Delmonte
Traduit de l’espagnol par René Solis et Elena Zayas
Éditions Métailié, 671 pages, 24 euros
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