Editions syllepse
"On produit, on vend, on se paie", ce mot d’ordre des ouvrier-es de l’usine Lip en autogestion, les auteurs de ce livre le font leur. A l’heure où la gauche est en crise d’alternative, tant l’élaboration de perspectives d’émancipation que dans le présent résistant, l’autogestion apparaît comme l’ouverture d’un autre possible. Qui refuse et la caricature du socialisme de caserne d’État et le capitalisme de la marchandise et de l’aliénation. L’autogestion est une fenêtre sur l’avenir. S’inscrivant dans la longue tradition historique des coopératives et de la Commune de Paris, l’autogestion surgit comme une réponse immédiate et pratique à la faillite de directions d’entreprise, voire plus largement à celle de l’État lorsque celui-ci abandonne les citoyens.
Car l’autogestion ne touche pas seulement le secteur de la production ; elle touche à de nombreux autres domaines de la vie sociale – éducation, habitats, par exemple – et aux institutions politiques. Elle est autant sociétale qu’économique. Phénomène mondial, elle se développe en Europe notamment en France, en Espagne et en Italie, mais également en Amérique du Sud (Argentine, Chili, Brésil, Venezuela) et dans bien d’autres pays à travers le monde du Nord au Sud. Elle marque les grands événements révolutionnaires de la Commune de Paris à Mai 68 en passant par le mouvement de Solidarnosc en Pologne, le Chili d’Allende. Elle est la plus actuelle des utopies de notre monde d’aujourd’hui.
Parmi les auteurs Bruno Della Sudda, enseignant à Nice et ancien conseiller municipal de la ville ; Guy Giani, enseignant à Cannes ; Richard Neuville, spécialiste de l’Amérique latine (Ardèche) ; Frank Gaudichaud, enseignant à Grenoble, auteur du Volcan latino-américain ; Sophie Wanish, auteure de La liberté ou la mort (La Fabrique) ; Jean-Marie Harribey, président d’Attac, enseignant à l’université de Bordeaux ; Robert Mencherini, auteur de Midi rouge, ombres et lumières (Syllepse), professeur à l’université d’Aix-Marseille ; Michael Löwy ; Mohammed Harbi, spécialiste du mouvement de libération algérien. ; Catherine Samary, collaboratrice du Monde diplomatique. Mais aussi, Toni Andréani, Benoit Borrits, Magali Braconnot, Mathieu Colloghan, Pierre Cours-Salies, Vladimir Claude Fisera, Frank Gaudichaud, Mohammed Harbi, Jean-Marie Harribey, Jean-Pierre Lefebvre, Michael Löwy, Robert Mencherini, Robi Morder, Jean-Luc Primont, Catherine Samary, Romain Testoris, Sophie Wanisch…
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