mercredi 11 novembre 2009

Referendum populaire à Caracas contre les bases US et contre le coup d’Etat au Honduras

Dimanche 25 octobre s’est déroulé dans le quartier 23 de Enero (l’un des plus pauvres de Caracas), le premier referendum contre les bases US et contre le coup d’Etat au Honduras.


Suite à l’annonce, par la Colombie, de l’installation de sept bases US sur son territoire, Evo Morales avait lancé un appel à un référendum populaire continental, afin d’inviter la population à se prononcer sur la politique impérialisme nord-américaine. Prenant au mot le président bolivien, Les groupes sociaux et politiques de 23 de Enero, quartier historiquement très militant, ont donc organisé cette consultation avec l'intention de promouvoir la mobilisation des peuples contre l’offensive nord-américaine. « Pour les Etats-Unis, l’Amérique Latine n'est pas un ensemble de nations indépendantes, mais un terrain à coloniser militairement pour profiter de la grande quantité de ressources naturelles dont elle dispose », explique Juan, l’un des organisateurs de la consultation. Et quand on lui demande pourquoi le referendum, mêle à la fois les bases américaines et le coup d’Etat au Honduras, Juan répond : « Parce que ca fait partie d’une seule et unique politique. Et cette consultation est aussi l’occasion pour nous d’envoyer nos salutations révolutionnaires en particulier à nos camarades de Colombie et du Honduras, de ces bastions de la résistance qui sont confrontés à des régimes fascistes. »



Contre le capitalisme
Pour Zulieka, autre dirigeante du quartier, « Ce n’est pas seulement une invitation à voter. Cette consultation doit être prise dans le cadre de la lutte pour changer le monde, comme une étape dans la lutte pour abattre le capitalisme et sa politique de guerre et d'ingérence qui méprisent ouvertement la souveraineté des peuples ». Tous sont persuadés que derrière les événements du Honduras et la politique colombienne, se cache la même volonté d’en finir avec le processus bolivarien, le mauvais élève de la classe, Et Zulieka de rajouter : « Ce que les Etats-Unis ne comprennent, c'est que les peuples du monde ont accumulé suffisamment d'expérience pour savoir que le capitalisme est c’exploitation, l'injustice, la faim, la répression et la misère. Le capitalisme doit être vaincu si on veut que le monde soit sauvegardé. Il faut se rappeller la phrase prémonitoire Rosa Luxembourg, Socialisme ou barbarie»


13 000 personnes ont voté
Et de fait, l’expérience est une réussite. Après 6 heures de vote, ce sont plus de 9000 personnes qui se sont exprimées. A ceux-ci, il convient d’ajouter les 4000 personnes qui ont voté par internet, la page web Aporrea ayant décidé de promouvoir le référendum. Au moment du comptage, les résultats sont sans surprise et affiche un 99% de contre. « Ce qu'il faut maintenant pour maintenir cet état de mobilisation anti-impérialiste et répéter cette expérience à travers le pays et le continent », affirme Staline Pérez, dirigeant de Marea Socialista. De fait, un appel à été lancé au sein de la UNT (principale centrale syndicale du pays) par Staline Pérez et par Marcela Maspero (dirigeante du courant CTR) pour «organiser des manifestations similaires dans les usines et lieux de travail». Nul doute, qu’une telle initiative fera des émules.

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